Deux repreneurs intéressés par la société Stefany Emballages Services

ven 13/12/2019 - 18:53 , Mise à jour le 27/11/2020 à 09:01

Sept millions d'euros. C'est l'investissement réalisé par la direction de SES (Stefany Emballages Services) en 2016 entre Saint-Pal-de-Mons et Sainte-Sigolène pour de nouvelles machines suite à la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Cette dernière a imposé l’interdiction des sacs plastiques à usage unique.
Dès le 1er janvier 2017, seuls les sacs biosourcés (avec une teneur minimale exigée en matière végétale qui augmente progressivement dans le temps) et compostables en compostage domestique peuvent être utilisés.
L'opportunité était alléchante mais l'investissement n'a jamais été rentabilisé car ces marchés n'ont jamais vraiment été conquis : l'objectif était d'atteindre 50 % de l'activité d'ici 2019... mais ça n'a jamais décollé pour rester à 10 % de l'activité finalement. Peu, trop peu pour assurer la pérennité du site. "C'est dommage que dans un pays comme la France, il n'y ait pas un fond pour venir en aide aux entreprises en difficulté. Il nous aurait fallu 500 000€, un coup de main, pour poursuivre la croissance", se désole Jean-Philippe Grail, dirigeant des sociétés SES, SEID (Dunières). Pour expliquer cette situation, le chef d'entreprise dénonce un marché parallèle toléré par le gouvernement. Et puis SEID a perdu son plus gros client dont la société a été incendiée.
"L'espoir en cette période de fêtes de fin d'année"
Ce vendredi 13 décembre, ils étaient une vingtaine de salariés de la société Stefany Emballages Services à avoir fait le déplacement jusqu'au tribunal de commerce du Puy. Une audience qui avait été programmée un autre vendredi 13, mais en septembre cette fois-ci pour faire un point à mi-parcours de la période d'observation dans le cadre d'un redressement judiciaire. Bilan de cette audience, deux offres de reprises posées sur la table.

>> A lire : Ste Sigolène : une quarantaine d'emplois menacés

La première vient d'une entreprise implantée en Haute-Loire. On n'en saura pas davantage sur son identité. Quant à son projet, ce candidat à la reprise de SES propose de garder 17 salariés sur les 38.
La deuxième offre provient d'une société étrangère. De la même manière on ne connaîtra pas son nom. Quelques éléments ont toutefois été lâchés : "une société de 2 000 salariés", "qui investit dans les ONG", "un bilan positif", "des produits complémentaires à ce que nous faisons". Les salariés semblent séduits par cette entreprise qui a jeté son dévolu sur SES dans un but stratégique de développement au niveau européen. Si cette nouvelle donne de "l'espoir en cette période de fêtes de fin d'année", Yohan Fialon, délégué du personnel CGT, reste prudent et modère son enthousiasme. Notamment parce que le tribunal de commerce a demandé des garanties supplémentaires à ce second candidat qui a rédigé son offre en seulement une semaine.

Une nouvelle audience aura donc lieu le vendredi 17 janvier 2020. De même que pour la société SEID à Dunières, rachetée par SES en 2017, elle aussi en redressement judiciaire depuis septembre 2018. Un repreneur s'est fait connaître auprès du tribunal de commerce du Puy, soit la société de fabrication, négoce de produits et demi-produits en matières plastiques, Alprod à Riotord. Le projet prévoit de sauver les 11 emplois. Le candidat devra toutefois revoir sa copie, notamment le paragraphe sur le financement, pour la présenter de nouveau au tribunal de commerce du Puy, le 17 janvier 2020, donc.
Stéphanie Marin

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