Un sport pour avoir les pieds sur terre
Sous la supervision de Florent Volle, moniteur, des débutants de tous âges ont eu l'opportunité de découvrir les bases de l'escalade, sport passionnant et exigeant. L'objectif de l'événement était d'offrir à un public complètement novice une introduction aux techniques indispensables et un maximum de sensations.
Les séances commencent par un temps d'échauffement ludique en bas du mur : apprentissage de quelques positions, découverte de méthodes, explications sur les différentes formes de la discipline (le bloc, le mur, la falaise)... Bref, on se met dans l'ambiance. Et puis vient le temps de s'approcher du mur : "C'est haut quand même !". Ici, on ne plaisante pas avec la sécurité : mettre les cordes, enfiler les baudriers, apprendre le fonctionnement du matériel...
"Vous êtes sûrs que ça va tenir ?"
Quelques regards inquiets s'échangent. On les rassure. Quand vient le moment de grimper, au pied du mur, ce ne sont pas les moniteurs qui assurent le grimpeur, mais les jeunes grimpeurs qui s'assurent entre eux. Parfois à deux pour une même personne. Florent explique : "Même s'ils sont là pour découvrir, il faut qu'ils soient acteurs de chaque tâche pour bien comprendre toutes les facettes de la discipline".
Chaque progression est encouragée, l'atmosphère est au soutien et à l'entraide. Au cours de la séance, les participants ont l'opportunité de tester leurs compétences et d'essayer de repousser leurs limites. Certains se découvrent une passion insoupçonnée, tandis que d'autres apprécient simplement l'expérience. L'escalade ne plait pas à tout le monde : parfois, dominer cette peur du vide qui submerge est impossible. Les jeunes se rendent aussi compte qu'il y a des règles précises à respecter : "Des parents mettent leur enfant à l'escalade parce qu'il grimpe de partout et est dur à canaliser. Mais quand le jeune arrive, il se rend compte de la discipline exigée par ce sport."
À la fin des séances, les participants partagent avec leurs proches les anecdotes de leurs premières ascensions. Le doigt tendu vers le haut: "Ben, c'est cool, je suis monté tout là-haut !". Les sourires sur les visages témoignent de la satisfaction et de l'excitation ressenties par chacun. Du soulagement aussi. Pour beaucoup, ce fut plus qu'une simple introduction à un nouveau sport. Ce fut une aventure palpitante, une opportunité de repousser ses limites.
Un club qui déborde
Malheureusement, cette initiation ne pourra rester qu'une découverte et, même si certains le souhaitent, ils n'auront pas la possibilité de rejoindre le club vellave. Florent Volle regrette et espère : "Notre club compte déjà quelque 450 licenciés alors que les structures ne peuvent en accueillir que 150. L'organisation des plannings est parfois frustrante. Heureusement, il va bientôt y avoir le nouveau complexe de Guitare et nous espérons que notre sport ne sera pas oublié".
Aussi, le club adapte sa pratique et organise régulièrement des sorties en extérieur. "Le but n'est pas que nos licenciés restent dans le gymnase. On leur apprend les bases, toutes les règles de sécurité, ils acquièrent des compétences. Et quand ils s'en sentent capables, ils vont se faire plaisir à l'extérieur". Pour cela, il faut reconnaître que le territoire fourmille de petits spots intéressants pour ces fous de la grimpe : de Chadron à Chamalières en passant par Chaudeyrolles ou Fay sur Lignon, la Haute-Loire est un magnifique terrain de jeu.
Côté performances sportives, Horizon Vertical n'est pas en reste. Malgré des épreuves difficiles aux championnats départementaux et aux régionaux ces dernières semaines, quelques jeunes du club ont réussi à se hisser au championnat de France dans quelques mois. En pleine année olympique et sous l'inspiration de quelques athlètes bien connus des aficionados tels que Bassa Mawem ou Oriane Bertone, il y a fort à parier que les jeunes grimpeurs donneront le meilleur d'eux même. Nous leur souhaitons bonne chance.