Conflit israélo-palestinien : « Nous exigeons la paix, maintenant »

Par Clara Serrano , Mise à jour le 04/11/2023 à 16:00

En réponse au conflit israélo-palestinien et à l'escalade des violences, l'intersyndicale de Haute-Loire avait appelé au rassemblement ce samedi 4 novembre, pour demander le cessez-le-feu. Parmi les personnes présentes, Javor Jasmin a vécu la guerre de Bosnie.

Le conflit israélo-palestinien est un conflit complexe, de longue date et enclin aux confusions entre Israël et la Palestinienne. Il trouve ses racines dans des revendications historiques et territoriales sur la même région.

En France, des rassemblements se sont multipliés ces dernières semaines, après que le Hamas ait lancé une attaque particulièrement meurtrière, le 7 octobre dernier, et alors que l'étau se resserre sur la ville. Ce vendredi 3 novembre, selon nos confrères de France Info, Gaza était presque encerclée par l'armée israélienne. 

Du côté du Puy-en-Velay, l'intersyndicale de Haute-Loire avait lancé un appel au rassemblement ce samedi 4 novembre. À 10 heures, une centaine de personnes avaient ainsi répondu présentes, pour demander le cessez-le-feu définitif.

« J'ai presque les larmes aux yeux, rien que d'y penser », Javor Jasmin

Alors qu'il a fuit la guerre de Bosnie avec sa famille dans les années 1990, Javor Jasmin était présent ce matin pour demander le cessez-le-feu au Moyen-Orient. Une évidence, pour lui, qui reste marqué par l'Histoire. « Moi et ma famille avons dû fuir la guerre après avoir été secourus par l'ONU. Je ne cautionne donc évidemment ni la guerre ni la violence. Toute guerre laisse des séquelles, et ce sont toujours les innocents qui trinquent » confie-t-il avec amertume.

Avant d'ajouter : « Tout a un début et une fin, même ce conflit. Mais lorsque cela arrivera, les personnes qui auront perdu la vie ne la retrouveront pas. La guerre laisse des familles endeuillées qui devront continuer de vivre avec des traumatismes psychologiques et dans la douleur. »

« Les trêves ou pauses humanitaires ne suffiront pas » FSU

Louise Pommeret déclarait au nom du syndicat FSU : « La seule solution réside dans l'arrêt total des bombardement, des déplacements de populations et l'arrêt définitif des combats. Le risque que toute une région s'embrase est réel et il pèse sur les dirigeants de la communauté internationale. Ils doivent tout mettre en œuvre pour arrêter une guerre qui pourrait se généraliser et plonger alors le monde dans un scénario dramatique. Cette fois, les trêves et les pauses humanitaires ne suffiront pas. »

S'appuyant sur sa propre expérience, Javor expliquait également que malgré la proclamation de cessez-le-feu, la guerre laisse derrière elle des pays et des populations marqués. « Bien que les conflits soient officiellement terminés, les tensions persistent » racontait-il en se souvenant : « Lorsque je suis retourné sur les terres de mon enfance, où vit encore une partie de ma famille, j'ai senti que nous n'étions pas les bienvenus. »

« Gare au racisme et à l'antisémitisme » Louise Pommeret, FSU

Ce jour, tous sont d'accord pour ne faire aucune distinction entre les victimes, peu importe leur origine, leur religion, leur couleur de peau, etc. Javor le soulignait d'ailleurs : « Une vie humaine est une vie humaine. Peu importe sa nationalité et sa religion. J'aurais tellement aimé que notre monde puisse vivre dans la paix. Malheureusement, l'Histoire nous a prouvé que l'Homme ne tire pas de leçons du mal qu'il commet, et ça ne s'arrête jamais. Chaque vie humaine est importante. Aucun être humain ne devrait ôter la vie d'un autre. » 

En réaction à des interdictions de manifester à Paris, Toulouse ou encore Clermont-Ferrand, plusieurs syndicats ont exprimé leur révolte, et Louise Pommeret a souligné : « On ne saurait interdire dans un pays comme la France, les rassemblements pour la paix, et pour le cessez-le-feu. Les dérives antisémites doivent être combattues avec la plus grande fermeté. On ne peut et on ne doit, au nom de cette lutte, refuser d'entendre la voix de celles et ceux qui aujourd'hui marchent pour que cesse la guerre. »

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