Vidéo : l'assaut donné mais l'homme toujours recherché

mar 05/07/2016 - 13:18 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:42

Dans la nuit de lundi 4 à mardi 5 juillet 2016, vers 2h20 du matin, un père de famille est rentré chez lui au village de Farreyrolles, sur la commune de Sanssac l'église, à l'Ouest du Puy-en-Velay, non loin du « Zouave ». Il aurait été accueilli par un coup de feu tiré par son fils de 22 ans. ----Des troubles schizophréniques pour l'ancien de la Marine
Le jeune tireur a été hospitalisé d'office il y a un an pendant trois mois pour troubles comportementaux, a priori schizophréniques. "A l'issue, les médecins avaient jugé que cette mesure ne devait pas être prolongée", explique Christine Hacques. Il a encore aujourd'hui un traitement, mais pas contraint. Selon nos informations, il est suivi depuis sa petite enfance. A l'âge adulte, il a fait quatre ans dans l'armée, dans la Marine. Actuellement, il est en recherche d'emploi.
-----Non blessé, l'homme d'une quarantaine d'années a pris la fuite et alerté la gendarmerie.
Une hypothèse qui reste à confirmer dans un contexte familial très difficile. D'ailleurs, personne n'a entendu le coup de feu, pas même le petit frère de l'homme recherché, qui dormait à côté. Quelque 30 militaires du groupement de Haute-Loire ont été mobilisés, auxquels il faut ajouter une quinzaine d'hommes du GIGN. Un périmètre de sécurité a été établi et les habitants des alentours ont été évacués, soit une quinzaine de personnes.

Le jeune frère sain et sauf
Le frère du jeune tireur, âgé de 17 ans, se trouvait dans la maison familiale. Maison où se trouvent des armes de chasse. Vers 3 ou 4 heures du matin, le jeune frère est sorti de la maison. "Il semble qu'il n'avait pas entendu le coup de feu", précise Christine Hacques, sous-préfète d'Yssingeaux. Il est désormais en sécurité. La mère, elle, vit ailleurs avec un autre petit frère dans une famille recomposée.
Vers 10h20, la nouvelle sous-préfète d'Yssingeaux, Christine Hacques (en l'absence du préfet Eric Maire) et le colonel Jérôme Patoux ont répondu à la presse sur place. Le patron des gendarmes de Haute-Loire a précisé le cadre opérationnel de l'intervention.


----Un lien avec le forcené de la Drôme ?
A la mi-journée, le GIGN attend le feu vert de Paris pour donner, ou non, l'assaut. Ce matin, un autre forcené a été abattu dans un assaut dans la Drôme, près de Valence. Il s'agit d'un jeune homme de 23 ans qui se réclamait du MS-13, un gang violent né en Amérique latine. Y aurait-il un lien entre les deux affaires ? Il s'agit de s'en assurer.-----Le forcené est-il encore dedans ? Seul le GIGN de Paris a le robot idoine
Une quinzaine d'agents de l'antenne du GIGN de Dijon est arrivée sur place dans la matinée. Vers 11 heures, un hélicoptère équipé d'une caméra géothermique est arrivé sur place. Car il n'était pas certain que le forcené soit encore dans l'habitation. A 10h20, le colonel Jérôme Patoux confiait pourtant que "l'hypothèse principale, à ce stade, est qu'il est à l'intérieur de la maison". Les forces de l'ordre n'arrivent pas à entrer en contact avec lui. Le GIGN de Paris a décidé qu'il était de son ressort d'intervenir, celui de Dijon lui laisse donc la place car celui de Paris possède des moyens techniques particuliers, notamment un petit robot qui permet une reconnaissance des lieux et donc un engagement avec moindre danger pour les gendarmes.
Vers 15h45, il semble établi qu'il s'est enfui dans les bois au cours de la nuit. Selon nos informations, avant de sortir, le petit frère aurait fait le tour des pièces de la maison, sans trouver personne. L'hélicoptère s'active dans les airs. Et on sent les forces de l'ordre plus nerveuses, fouillant les habitations alentours et le moindre fourré.

>> Voici le point sur la situation mardi soir à 23h et en vidéo : 

 

Le point à 21 heures
Le GIGN a donné l'assaut aux alentours de 20 heures dans l'habitation. Seuls trois fusils y ont été retrouvée. Coup de théâtre à quelques mètres : le jeune homme est aperçu avant de se volatiliser à nouveau. Un micro drone, un hélicoptère et une trentaine de militaires sont à sa recherche. La circulation a donc été bloquée des deux côtés du carrefour menant à la Pinatelle.

Maxime Pitavy et Annabel Walker

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