Un succès dès la première année pour la section Croix-Rouge Lafayette

mer 31/08/2016 - 17:11 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:42

Fin mai dernier, le collège Lafayette du Puy-en-Velay et la Croix-Rouge de la Haute-Loire se sont associés en se donnant comme mission de participer au développement des compétences sociales et civiques des jeunes et en leur offrant l'opportunité de renforcer leur autonomie et leur esprit d'initiative.
"Il s'agit d'une première en France", rappelle Emmanuel Forestier, le principal du collège Lafayette, "elle a pour vocation de constituer une sorte d'option éducation morale et civique grandeur nature". Si les élèves bénéficieront d'une notation comme dans une autre matière, l'objectif de cette section est de permettre aux jeunes d'exprimer leur sens civique et leur esprit de dévouement pour devenir des citoyens actifs.

68 élèves dès la première année
Difficile de faire des estimations des inscriptions au préalable mais le personnel du collège est pleinement satisfait du nombre d'inscrits pour le lancement de cette section. On dénombre au total 68 élèves : 8 sont inscrits en sixième, 22 en cinquième, 22 en quatrième et 16 en troisième.

Quelle place pour l'humanitaire dans un établissement scolaire ?
Depuis plusieurs années, un module intitulé "Moi, acteur humanitaire" était proposé par la Croix-Rouge de Haute-Loire à destination des collégiens et lycéens. Leur intervention, ces deux dernières années, a tapé dans l'oeil d'Emmanuel Forestier, le principal du collège Lafayette.
"On a souhaité intensifier cette collaboration", précise André Bertrand, le Président de la délégation territoriale de la Croix-Rouge de Haute-Loire, "on a donc inventé une section humanitaire, animé conjointement par la Croix-Rouge et les personnels du collège".
Emmanuel Forestier est le principal du collège Lafayette. Comment faire exister l'humanitaire dans un établissement scolaire ?

Cinq engagements
Tous les élèves qui adhèrent à cette section dans le cadre d'une option se doivent d'assumer cinq engagements. D'abord s'investir dans la mise en oeuvre d'une action solidarité (par exemple la collecte alimentaire ou vestimentaire) au cours de l'année et donc dans le cadre du temps scolaire. Cette action de solidarité doit être accompagnée d'une participation à au moins quatre actions de type "bénévole d'un jour", c'est-à-dire prendre part à au moins quatre reprises à une mission ponctuelle (accueil à la Vesti'boutique par exemple) initiée par l'antenne locale de la Croix-Rouge, pendant et aussi en dehors du temps scolaire.
Le troisième engagement consiste à participer à au moins deux cérémonies nationales (commémoration du 11 novembre ou du 8 mai par exemple) durant l'année scolaire et sur la commune du Puy. Il est également nécessaire de se former à l'AMD (Appeler Masser Défibriller) et au PREVIC (Prévention des accidents de la vie courante), puis suivre une formation d'initiateur (deux jours) pour, à terme, devenir à son tour formateur. Il faut enfin suivre une formation PSC1 (Prévention et secours civiques de niveau 1) assurée par la Croix-Rouge. 
André Bertrand est le Président de la délégation territoriale de la Croix-Rouge de Haute-Loire. Comment vont s'articuler ces modules ? Que vont faire les adolescents ? Des voyages sont-ils prévus ? 


Renforcer le vivier de bénévoles et surtout leur mettre "en tête cette petite graine d'humanité"
Pour mettre en place cette section, des formateurs vont être dépêchés, essentiellement des bénévoles. "Ça reste complètement dans notre mission qui est de sensibiliser aux notions d'humanité, de neutralité, de partage, d'aide, de soutien", assure André Bertrand, "il faut regarder l'autre et lui donner un coup de main, c'est le seul moyen d'avancer dans la vie".
La création de cette section peut aussi être une opportunité de renforcer le vivier de bénévoles sur le territoire et au sein de la Croix-Rouge. "C'est intéressant pour tout le tissu associatif et humanitaire, pas que pour la Croix-Rouge", observe le Président de la délégation territoriale de Haute-Loire, "car ils seront désormais sensibilisés à la cause humanitaire. Le but est aussi qu'ils aient dans la tête cette petite graine d'humanité".

Maxime Pitavy

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