Tour du monde insolite : Vlou, le pigeon vert est passé par ici...

lun 30/09/2019 - 20:02 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:59

Le passage du pigeon vert en Haute-Loire peut paraître anecdotique, pour ceux qui n'auraient pas eu vent du Vlou Challenge. Et pourtant, cette peluche à l'effigie du ptilope vlouvlou a fait le voyage depuis La Foa, une région de la Nouvelle-Calédonie, à l'initiative du nouveau directeur de son office de tourisme, le Ponot Thomas Badon. La boucle est bouclée comme dirait l'autre. Pas tout à fait, car le but n'est pas de faire une boucle mais de faire voyager ce pigeon vert en mousse partout dans le monde. 
"Vendre des bagnoles ne correspondait plus à mes envies"
Thomas Badon est né au Puy-en-Velay, il y a vécu 35 ans. Sa carrière professionnelle est toute tracée, dans les rangs du constructeur automobile français, Peugeot, depuis quatorze ans. "Vendre des bagnoles ne correspondait plus à mes envies." En 2017, le Ponot féru de rugby et de voyages -- depuis 2011, il concilie les deux lors de chaque Coupe du Monde de rugby --  ressent le besoin de changer de direction et prend un congé individuel de formation (renommé en 2019 "projet de transition professionnelle") pour retrouver les bancs de l'école. Un BTS de tourisme en poche et une année passée à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, Thomas Badon fait son retour au Puy-en-Velay en mars 2019. Mais il peine à trouver un travail, le manque d'expérience lui est alors souvent reproché. Il y a bien cette offre qui lui fait de l'oeil, mais qui l'oblige à refaire ses valises pour rejoindre la région de La Foa, retour donc à la case Nouvelle-Calédonie. Le Ponot se décide très vite et quitte donc à nouveau, parents -- "affreux ce petit !", commente sa mère le sourire aux lèvres et les yeux pleins d'admiration -- et amis pour devenir le directeur de l'office de tourisme de La Foa. C'était au mois de mai dernier.


(Thomas Badon et son équipe de La Foa Tourisme, le 1er septembre dernier, lors du lancement officiel du Vlou Challenge. Photo/La Foa Tourisme)
Sensibiliser le public à la cause des espèces menacées
Dès son arrivée, le Ponot se plonge dans ces paysages de cartes postales qui sont aujourd'hui son quotidien, pour en apprendre l'histoire et comprendre les enjeux à la fois touristiques et environnementaux ; l'un ne peut aller sans l'autre pour le directeur de l'office de tourisme. Il découvre alors l'existence du ptilope vlouvlou, une espèce d'oiseau endémique à la Nouvelle-Calédonie, mascotte de la région de la Foa. Une espèce classée NT (Near Threatened en Anglais) soit quasi menacée, chassée par des chiens et chats sauvages. "On a décidé de faire quelque chose pour sensibiliser le public à sa cause. On a lancé le Vlou Challenge à la Amélie Poulain (souvenez-vous de ce nain de jardin photographié par Philomène aux quatre coins du monde, Ndlr) de façon à ce que la peluche voyage autour du monde et que les gens fassent passer le message sur un tourisme responsable, le respect de l'environnement, pour arriver à protéger les espèces menacées", explique le Ponot délocalisé.
Vlou le pigeon vert, bientôt la mascotte du COP Rugby ?
Ainsi, après avoir tourné en Nouvelle-Calédonie, Vlou est parti en Australie, à Uluru, emporté par des amis du directeur de l'office de tourisme de La Foa. Petit à petit, les destinations se multiplient tout comme les clichés qui font à chaque fois l'objet d'une publication sur les réseaux sociaux.

Le Vlou Challenge a officiellement été lancé le 1er septembre dernier. Depuis Vlou a été aperçu devant la Statue de la Liberté à New York, dans les rizières à Bali, au bord du Miroir d'eau à Bordeaux, au coeur du Sapporo Dome porté par James O'Connor des Wallabies lors de cette Coupe du Monde de rugby au Japon, mais aussi à Langeac... Il a même participé aux Fêtes Renaissance du Roi de l'Oiseau au Puy. Thomas Badon, ex-joueur du COP Rugby, espère par ailleurs que Vlou deviendra la mascotte des Rouge et Noir.

Si vous aussi vous souhaitez faire voyager Vlou, vous pouvez commander une peluche via le site de La Foa Tourisme. Elle est vendue 1 200 CFP (Franc Pacifique) soit 10€. "C'est une opération blanche pour l'office de tourisme, l'argent permet de payer le coût de fabrication et les frais de port s'il y en a", précise Thomas Badon.
Stéphanie Marin

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