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Scanner de Brioude : une délégation de Haute-Loire au ministère de la santé

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:32

La délégation, composée du député Jean-Pierre Vigier, du maire de Brioude Jean-Jacques Faucher et du président du comité de vigilance de l’hôpital de Brioude, François Boudet, est encore monté au créneau, ce mercredi 28 janvier, pour réitérer la demande d’un scanner au centre hospitalier de Brioude.
A l’initiative du député, ils ont rencontré le cabinet de la Ministre de la Santé, Marisol Touraine. L’objectif était claire : convaincre à nouveau la Ministre de l’impérativité d’un scanner supplémentaire en Haute-Loire.

Les deux pouvoirs décisionnaires dans ce dossier considèrent l'installation impossible
Le député a déjà réitéré maintes fois cette demande, comme nous l'avions déjà relayé sur Zoomdici, mais un important obstacle se dresse devant lui : l'Agence Régionale de Santé et le Ministère de la santé, tous deux pouvoirs décisionnaires dans ce dossier, considèrent son installation impossible. Le Schéma Régional d’Organisation des Soins (ndlr : SROS) du 28 mars 2012 a prévu 20 implantations et 21 scanners, qui ont été autorisés. Puisque le nombre d'autorisations disponibles a été accordé, à ce jour, il est impossible d’autoriser un scanner supplémentaire.
"Certes, le scanner de Brioude n'est pas inscrit au SROS mais ce dernier peut évoluer ou alors le scanner de Brioude peut être intégré dans le prochain SROS", nous avait confié le député de Haute-Loire à l'époque. Problème : celui-ci ne sera renouvelé qu'en 2016. Donc pas de scanner à Brioude avant 2016 ? "Je ne peux rien garantir à ce sujet mais mon souhait, c'est de proposer un avenant au SROS actuel".

Un seul scanner en Haute-Loire
Les partisans du scanner à Brioude mettent en avant les efforts réalisés par l'hôpital pour renforcer ses équipes médicales (chirurgiens, anesthésistes, radiologues) et considèrent le scanner comme une installation indispensable au traitement d’urgences de toutes sortes, avec environ 10 000 passages par an au service des urgences de l'hôpital de Brioude, alors que le département n'en dispose que d'un seul (au Puy).
Sa présence est donc jugée d'autant plus indispensable dans un territoire comme la Haute-Loire, confronté au vieillissement de la population et à la désertification médicale. Enfin, son absence contrevient au plan national de lutte contre les accidents vasculaires cérébraux qui impose de mettre en place de telles installations au plus près des malades (le délais maximum est de 30 minutes).

Une pétition signée par près de 10 000 personnes
Ce mercredi, la délégation de Haute-Loire a ainsi remis à la Ministre une pétition signée par près de 10 000 personnes et plus de 50 délibérations de collectivités locales étayant la nécessité du scanner. Pour le jeune député, "les arguments sont là" : partenariat et collaboration avec les centres hospitaliers du Puy, d’Issoire et de Clermont-Ferrand pour la mise à disposition de médecins ; "un service de chirurgie qui se développe" avec un service d’urgence qui accueille plus de 10 000 patients par an et "le coût du scanner serait amorti en trois ans au vue du coût actuel de transport vers un centre hospitalier disposant d’un scanner".

Un bassin de population insuffisant pour "rentabiliser" le scanner
L’implantation du scanner à Brioude est du ressort de l'Agence Régionale de Santé (ARS). Le directeur de l'offre hospitalière en Auvergne pour l'ARS nous avait exposé les critères pour attribuer, ou non, un scanner à un hôpital : "il y a déjà toute une démarche de complémentarité entre établissements, publics ou privés, avec le cas échéant une redistribution de l'activité entre eux. Un accord de coopération a d'ailleurs été signé entre l'hôpital d'Issoire et celui de Brioude. Cet accord a relevé la nécessité d'optimiser l'accès des patients du bassin Brivadois au scanner d'Issoire".
Alors pourquoi Issoire plutôt que Brioude ? "Pour qu'un scanner soit autorisé dans un hôpital, il faut déjà un bassin de population suffisament important pour "rentabiliser" le scanner avec un important nombre d'actes effectués", répondait-il, "mais il faut aussi des radiologues pour le faire fonctionner et on sait qu'en zone rurale, il y a parfois des difficultés à recruter certaines spécialités médicales. On recherche une certaine efficience de ce point de vue et les complémentarités entre établissements. C'est essentiel pour pérenniser l'offre de soins".

Une étude afin de faire un état des lieux de l’offre de radiologie en Auvergne
Comme il y a un an, suite à la question de Jean-Pierre Vigier à la Ministre, celle-ci a répondu qu’il n’y avait plus de scanner disponible dans le schéma régional d’offre de santé, comme évoqué ci-dessus.
Toutefois, elle a confirmé cette semaine que l’Agence Régionale de Santé d’Auvergne a récemment diligenté une étude afin de faire un état des lieux de l’offre de radiologie en Auvergne. Prochaine étape en juin avec la conclusion du rapport.

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