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L'activité n'est pas interrompue mais fortement freinée dans le quartier de La Guide à Sainte-Sigolène. En production, ils sont près de 150 employés et environ 80 % seraient en grève selon le syndicat CGT.
Sur les autres sites du groupe Barbier, notamment à la zone industrielle Chavanon à Monistrol-sur-Loire, le taux de participation à la grève serait davantage de l'ordre de 50 % et des débrayages viendraient compléter le mouvement de protestation.
----L'entreprise est spécialisée depuis près d'un demi-siècle dans la fabrication des films Polyéthylènes, qu'ils soient destinés à l'agriculture, à l'industrie ou à la distribution sous forme de sacs.-----Chacun est resté campé sur ses positions
En fin d'année 2013, trois réunions ont eu lieu entre les salariés et la direction pour les NAO (négociations annuelles obliogatoires). Les salariés demandaient d'abord une augmentation de 0,67 euro de l'heure, la direction proposait 0,20 euro. A la dernière réunion, les salariés étaient descendus à 0,27 euro et la direction était monté à 0,25 euro.
Mais voilà, alors qu'il ne restait plus qu'un petit pas à réaliser, chacun est resté campé sur ses positions et les négociations ont été interrompues. "Ils ont joué, ils ont perdu", nous confie une source syndicale préférant garder l'anonymat, "maintenant, on demande une augmentation de 80 centimes de l'heure".
Les nouvelles revendications des salariés
Dès 5h ce lundi matin, les ouvriers de Sainte-Sigolène se sont mis en grève. Mardi matin, vers 10h, la direction a accepté de les rencontrer mais n'a pas souhaité ouvrir de nouvelles négociations en l'absence du DRH (Directeur des Ressources Humaines), alors en déplacement. Les ouvriers ont tout de même pû profiter de l'occasion pour glisser leurs revendications.
Désormais, l'augmentation du salaire horaire requise est de 0,80 euro et pour l'ancienneté, la création d'une nouvelle tranche 20 ans à 7,50 % est demandée. En outre, ils veulent un nouveau mode de calcul quant à la participation aux bénéfices et un resserrement des coefficients de salaire dans la même grille.
----Le Groupe Barbier est le premier producteur français de film Polyéthylène et le huitième au niveau européen. Il est réparti en onze unités de production sur cinq sites géographiques. Il est composé de quatre sociétés et emploie environ 550 personnes en France.-----"Si la crise se prolonge, ça les arrange"
"L'entreprise Barbier réalise de très très gros bénéfices, elle fonctionne vraiment très bien", nous confie une source syndicale, "depuis que la crise économique a éclaté, ils ne cessent de s'enrichir alors que les employés sont de plus en plus en difficulté. Si la crise se prolonge, ça les arrange". Une affirmation difficile à vérifier puisque la direction n'a pas souhaité nous répondre. A titre indicatif, on sait qu'en 2010, Barbier a réalisé un chiffre d'affaires de 214 millions d'euros.
Sur l'ensemble de ses sites, l'entreprise compte environ 550 salariés, sans oublier près de 150 intérimaires, "leur soupape de sécurité", ironise un ouvrier sigolénois. Sur le site de La Guide, ils sont environ 200 employés, dont une cinquantaine en bureau, et le reste en production.
Retour à la table des négociations ce mercredi ?
En attendant le retour du DRH, les négociations sont donc au point mort. Elles devraient normalement débuter mercredi matin et en attendant, "la mobilisation continue", même si l'activité n'est pas complètement gelée car beaucoup d'intérimaires continueraient de travailler.
"On est prêts à durcir le mouvement et bloquer les quelques ateliers qui tournent encore", assurent différents membres du syndicat CGT. D'autres débrayages sont également envisagés.
Maxime Pitavy
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