Ouverture de la chasse : une promenade mouvementée

ven 15/09/2017 - 13:34 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:48

C’est sous un ciel couvert et dans la fraîcheur matinale que nous commençons à arpenter la bordure d’un champ, avec le chien à 15 mètres devant nous ce dimanche 10 septembre 2017 dans la campagne casadéenne.

De la plume…
Plus loin et à notre droite, des genêts marquent l’orée d’un bois de résineux, et nous profitons d’une clairière pour quitter la prairie. Nous nous trouvons face à une étendue de la taille d’un demi-stade de football, parsemée çà et là de pins sous lesquels foisonnent les ronces.
Très vite, le chien s’agite, sa démarche change, et il avance la truffe au sol en remuant son moignon de queue. Mon compagnon me fait signe de ne pas faire de bruit et nous suivons le mouvement. 50 mètres plus loin l’animal « coule », c'est-à-dire qu’il avance doucement, en s’aplatissant un peu, presque comme le ferait un chat méfiant. Le maître dégage le fusil de son épaule et le tient à deux mains. Arrivé au bord de la forêt, le chien s’arrête net, la tête tournée sur le côté, et ne bouge plus d’un poil. « C’est devant lui » nous murmure son maître, puis il épaule son fusil et crie « choppe », le chien fait un bond et une poule faisane effectue un envol foudroyant et part entre les arbres. Deux coups de feu claquent et l’oiseau tombe au pied d’un frêne, aussitôt récupéré par le chien qui est parti lorsqu’il a vu la chute.
Le maître récupère la poule, récompense son petit compagnon et nous reprenons la marche.

… Et du poil
Nous explorons ainsi plusieurs clairières et éclaircies lorsque le comportement du chien change à nouveau. Mais là, c’est visiblement plus difficile, l’animal suit une piste, la perd, revient sur ses pas, vadrouille en zig-zag jusqu’à ce qu’il la reprenne et finit par nous conduire, au bout d’environ ¾ d’heure, devant un grand épicéa, dont les branches basses descendent jusqu’au sol couvert de muriers.
Nous nous avançons encore un peu, le chien redresse la tête, puis tout va très vite. D’un seul coup un lièvre bondit de l’entrelacs de feuilles au pied de l’arbre, à 15 mètres devant nous, pour courir vers le bois à droite. Sans savoir trop ce qu'il se passe, nous sursautons à la détonation, le chasseur ayant tiré dans le mouvement du lièvre, au coup d’épaule. L’animal git sur l’herbe, le corps secoué de spasmes et le chien se précipite pour le saisir à la gorge jusqu’à l’immobilité complète.

Fin de traque
Nous reprenons la marche pour rejoindre une piste forestière, mais visiblement le comportement du chasseur a changé, il ne quitte pas le chemin et semble nettement moins attentif. Nous lui demandons ce qu’il compte faire. « On va rentrer tranquillement à la voiture, une poule et un lièvre, c’est beaucoup plus que ce que j’espérais et je dois m’occuper de plumer et dépouiller les bêtes ».

N.S.

> A lire aussi :
Fin août, nous avons consacré un article sur la chasse à la caille


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