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Les lauréats Talents Gourmands Loire Haute-Loire dévoilés

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:45

A l'issue d'une finale passionnée au restaurant du Haut-Allier à Pont d'Alleyras, ce lundi 24 avril 2017, le jury a révélé les noms des trois lauréats vainqueurs de la 3ème édition des Talents Gourmands Crédit Agricole Loire Haute-Loire.
Le jury du terroir Loire Haute-Loire était présidé par le chef Philippe Brun, une étoile au guide Michelin pour son établissement altiligérien, et composé de professionnels reconnus.

----Les Talents Gourmands 2017 c'est :
72 candidats en compétition
3 catégories : agriculteurs, artisans des métiers de bouche et restaurateurs
9 finalistes
3 lauréats
1 grand chef président du jury : Philippe Brun, restaurant du Haut Allier à Pont d'Alleyras-----Des épreuves corsées
Lors de la finale, chaque candidat a dû relever un défi.
Durant deux heures, les restaurateurs devaient cuisiner un plat exclusivement composé de produis locaux et de saison, sélectionnés par leurs soins. Créativité, esthétisme et saveurs étaient les mots clé.
Les artisans des métiers de bouche devaient présenter une création de leur choix au jury : pains inédits, chocolats typiques, boisson locale originale...
Les agriculteurs étaient départagés par une vidéo présentant leur exploitation un entretien oral et une dégustation. Le jury a été attentif à la qualité des produits, à l'optimisation de leur mode de distribution, à leur implication dans la vie régionale et aux innovations proposées pour dynamiser le secteur.

Chacun des lauréats a remporté la somme de 3000 €, offerts par le Crédit Agricole, ainsi que d'autres dotations offertes par les différents partenaires. Les autres finalistes ont reçu chacun une dotation de 1000 € offerte par le Crédit Agricole.

Catégorie Artisans des métiers de bouche
Lauréate : Mohini Faure, Miel et fabricant d'hydromel à Fay-sur-Lignon (43)
Finalistes : Luc Cubizolles, artisan chocolatier à Saugues (43)
Sylvain Thiery, artisan boulanger à Chazelles sur Lavieu (42)

Catégorie Agriculteurs
Lauréate : Anne Deplaude, viticultrice à Tartaras (42) dans les Coteaux du Gier.
Finalistes : Hélène Laurent, production laitière et fabrication de fromages à Saugues (43)
Patrick Martin, aquaculture à Chanteuges (43)

Catégorie Restaurateurs
Lauréat : Guillaume Goutardier, restaurant le Petit Prince à Saint-Alban les Eaux (42)
Finalistes : Pierre Carducci, restaurant l'Eclosion à St Paul en Jarez (42)
Rémy Michelas, restaurant Le Bourbon à Yssingeaux qu'il a repris en 2014 (43)

Qui sont-ils ?

Mohini Faure, Miel et fabricant d'hydromel à Fay-sur-Lignon
"J'ai pris la succession de mon père qui était apiculteur et choisi de me spécialisée dans l'hydromel. J'ai appreis avec mon père, qui avait appris avec mon grand père, car il n'existe pas d'école.
Mon hydromel est fait uniquement avec de l'eau et du miel. L'eau utilisée est l'eau de source qui alimente le village. L'eau du village, ainsi que l'altitude, jouent un rôle pour les arômes du produit fini.
Mon hydromel ressemble à un vin blanc liquoreux. Il est fabriqué et vieilli sur place à Fay sur Lignon, dans notre cave.
J'ai créé différentes sortes d'hydromels ainsi que des cocktails à base d'hydromel et du vinaigre d'hydromel.
J'ai 80 ruches. Ma marque déposée est "Hydromel du Velay" qui est fait selon une méthode transmise depuis trois générations. Le vieillissement en fûts dans la cave apporte une belle finition au produit. Je suis le seul fabricant d'hydromel en Haute-Loire."

Rémy Michelas, restaurant Le Bourbon à Yssingeaux
"J'ai travaillé dans divers restaurants et je suis rentré au lycée hôtelier de Tain l'Hermitage où j'ai rencontré de grands chefs aux côtés desquels j'ai appris le métier de cuisinier. Puis à la suite de la rencontre avec André Perrier au Bourbon à Yssingeaux [Ndlr : en tant que second de cuisine en 2004], j'ai découvert un nouveau métier de cuisinier avec l'amour des produits frais et locaux, et la satisfaction de mettre un visage derrière un produit! Un métier où l'on transmet une passion commune : le respect du produit et du travail, l'amour du travail! C'est donc tout naturellement qu'après avoir travaillé comme second chez Michel Chabran [Ndlr : chef étoilé], j'ai pris le suite de Mr Perrier avec ma femme au bourbon à Yssingeaux!"

Hélène Laurent, production laitière et fabrication de fromages à Saugues
"La fabrication de nos produits se fait selon les recettes anciennes de ma grand-mère Maria, en utilisant des produits de saison. Les anciens retrouvent le goût du Sarrassou, du vrai beurre. C'est aux portes du Gévaudan, à Saugues, là où la nature s'affirme, que notre ferme du Brancouny se situe. C'est une ferme familiale qui appartenait au grand-père de mon mari Jean-Pierre, agriculteur depuis 1989 et moi, Hélène, depuis 2008 (avant je travaillais à la Poste) date à laquelle nous avons créé la fromagerie afin de pouvoir fabriquer diffrents produits laitiers fermiers issus de notre ferme.
Cela a été un changement radical : travail très différent, plus d'horaires fixes... une autre vie. J'ai suivi une formation à l'école fromagère d'Aurillac. Nous faisons des faisselles, du sarrassou, de la neige gourmande, du beurre aux herbes, des fromages Brancouny [Ndlr : primé de la médaille de bronze au Concours général agricole à Paris en 2016, année de la conversion en agriculture biologique de l'exploitation], des petits coeurs parfumés... Toute une gamme de produits laitiers élaborés de facon artisanale a vu le jour à partir de recettes de ma grand-mère."

Patrick Martin, aquaculture à Chanteuges
Originaire du Haut-Allier, passionné par sa rivière, les poissons et en particulier le saumon, Patrick Martin décide d’orienter ses études d’ingénieur dans ce domaine. En 1994, le Ministère de l’environnement lance la création d’une salmoniculture en Haute-Loire afin de sauvegarder le saumon de l’Allier. En 2001, il prend en charge la réalisation de cet établissement.
En 2007, la Salmoniculture du Haut-Allier qu’il dirige évolue en Conservatoire National du Saumon Sauvage. Afin de conforter à long terme la mission d’intérêt général de sauvegarde du saumon de Loire-Allier, il propose, avec son équipe, d’élever et de commercialiser un nouveau poisson faisant partie du patrimoine local. Le projet consiste à associer, tant sur le plan halieutique que gastronomique, un territoire à un produit : l’ombre d’Auvergne.
"La nouvelle production de l’ombre d’Auvergne met en lumière un de nos poissons d’eau douce les plus remarquables alliant conservation et valorisation d’une espèce naturelle emblématique du Haut-Allier", se réjouit-il. La commercialisation des premiers ombres d'Auvergne a commencé en 2015.

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