Le nouveau Val-Vert présenté au nouveau préfet

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:08

Les différents partenaires se regroupent autour de la place Eugène Pebellier ce mardi 06 octobre 2020 au Puy-en-Velay. Il sont une vingtaine à attendre la venue d’Eric Etienne, préfet du département depuis la fin du mois d’août. Des représentants de l’Opac (Office Public d'Aménagement et de Construction), du Dalhir (Dispositif d'Accompagnement du Handicap vers les Loisirs Intégrés et Réguliers), de la maison de quartier du Val-Vert, de la Communauté d’Agglomération du Puy-en-Velay, de la Caf (Caisse d'allocations familiales), du Département, de la Région et bien d’autres sont là à discuter du nouveau visage que la zone s’apprête à prendre dans les années prochaines. Michel Chapuis, maire de la ville, se joint au groupe, suivi quelques minutes après par le représentant de l’État, Eric Etienne.

Guitard 70 millions d’euros, Val-Vert 30 millions d’euros
À l’instar des projets urbains qui ont littéralement transformé le paysage des quartiers de la Bouteyre à Chadrac et surtout de Guitard, notamment par la destruction des trois grandes tours en 2008, c’est maintenant le Val-Vert qui est au cœur de toutes les discussions. Si le NPRU (Nouveau Programme de Renouvellement Urbain) a coûté 70 millions d’euros à Guitard il y a dix ans, celui du Val-Vert ne devrait pas dépasser les 30 millions d’euros.
D’après Michel Chapuis, le terme du projet est envisagé dans les années 2025-2026. Les axes les plus importants de cette réhabilitation urbaines sont la restructuration de la place Eugène Pebellier, la destruction de deux immeubles de l’Opac et la connexion entre le nord et le sud du secteur entre la RN88 et l’avenue du Val-Vert.

----Au fait, c'est quoi un quartier prioritaire ?
Le quartier prioritaire de la politique de la ville est un dispositif de la politique de la ville française. Il a pour but de réduire la complexité du maillage des zones socialement défavorisées. Il entre en vigueur le 1er janvier 2015 en remplacement de la zone urbaine sensible (ZUS) conformément à une promesse de campagne du président François Hollande.-----Des enjeux de sécurité et de mobilité
« Le programme est démarré, indique Michel Chapuis. Les premières réalisations ont été faites sur la cour de l’école publique et nous allons continuer ainsi dans sa rénovation totale ainsi que le relais ado et le centre social. Actuellement, toutes nos études sont concentrées sur la restructuration de la place Eugène Pebellier, point central du quartier. Les bailleurs sociaux (90 % sont de l’Opac, Ndlr) travaillent activement sur le projet. » 
Il ajoute : « Nous avons des enjeux de sécurité concernant les axes routiers et la mobilité des personnes. Nous souhaitons, pour cela, développer la fluidité des transports en commun car la population est vieillissante. Et elle a besoin de rejoindre facilement le centre-ville du Puy ».

112 logements détruits
À la question de savoir quelle sera la rénovation la plus importante, Michel Chapuis répond : « Non, ce ne sera pas forcément la destruction des deux immeubles de l’Opac contenant au total 112 logements. Visuellement, ce sera impressionnant, mais c’est à la place Eugène Pebellier que les interventions seront les plus emblématiques. Beaucoup d’efforts seront également apportés aux pieds d’immeubles. Les bâtiments non détruits seront isolés et mieux équipés. Aujourd’hui, seul le n° 108 possède un ascenseur. »
Sur les 112 logements des barres d’immeubles dévolues à la destruction, les habitants de 60 logements seront installés sur le site du Val-Vert et 52 dans les communes voisines.

« Avec ce NPRU, il faut arriver à une mixité sociale indispensable »
« Ici, ce que je constate c’est que le quartier du Val-Vert est certes à taille humaine avec ses 1 300 habitants au total, un quartier bien tenu, mais un quartier qui a besoin d’une importante rénovation,
partage Eric Etienne. Avec le maire et les services de l’État, on va mettre le paquet pour réussir ce projet de rénovation urbaine pour que les gens s’y sentent bien. »

Il insiste sur trois objectifs : « Avec ce NPRU, il faut arriver à une mixité sociale indispensable. Il faut reconstituer l’offre de logements avec un public souhaitant accéder à la propriété ou à la location. Et il faut créer une continuité géographique entre le haut et le bas de la zone. Les bâtiments sont des années 1960. Les offres de logements actuels ne sont plus compatibles avec les aspirations d’avant. Il est logique de reconstituer une offre en ce sens. » Le préfet de Haute-Loire nous apprend que l’État apporte un chèque de 3 millions d’euros pour le projet, autrement dit la même somme que propose la Région Auvergne Rhône-Alpes.

Quartier de Guitard, source d’inspiration ?
Une fois avoir rencontré tous les acteurs du projet NPRU du Val-Vert, Eric Étienne, en compagnie de Michel Chapuis, va continuer sa visite dans le quartier de Guitard afin de constater ce qui a été fait dans cette partie de la ville. « Les trois quartiers prioritaires de la politique de la ville sont le centre-ville du Puy, le Val-Vert et Guitard, détaille le maire du Puy. La rénovation sur Guitard a été réussie. Pour faire la même chose et même mieux au Val-Vert, il faut non seulement s’inspirer des meilleures choses réalisées mais aussi retenir les erreurs pour ne pas les réitérer. »
Le 19 novembre 2020, tous les partenaires vont alors se réunir ensemble pour lancer le début de cette grande opération.

Nicolas Defay

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