Le Puy : pendant deux mois et demi, fermeture de la rue de la Chèvrerie

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:56

Tout est effectivement partie d'un "coup de gueule" d'Isabelle Besse, gérante de l'atelier de couture le Fil de Lisa, "pour essayer de réveiller les élus car on a constaté avec nos voisins que l'on était un peu oubliés", juge-t-elle.
"On a ressenti beaucoup d'injustices par rapport à d'autres secteurs de la ville, comme par exemple la Rue des Arts, qui bénéficie d'aides financières importantes de la mairie", ajoute-t-elle.

"On a l'impression qu'en bas, c'est ville morte. Il y a une vraie distinction entre ville haute et ville basse"
La délégation de commerçants a ainsi été reçue début juillet par les élus "car on considérait que notre rue était dans un état catastrophique", explique la couturière. Surtout, "on a réagi parce qu'on a l'impression qu'en bas, c'est ville morte. Il y a une vraie distinction entre ville haute et ville basse". 
Ce secteur de la ville est en effet moins enclin à accueillir des touristes, ce sont principalement des personnes en transit, avec beaucoup de passages et la nécessité de les renseigner. "Sans nous, les touristes n'arriveraient pas à la Cathédrale, au Puy de Lumière, etc. On pourrait faire barrière si on voulait", estime Isabelle Besse.
Les commerçants de la rue de la Chèvrerie se sentaient donc "très délaissés" alors qu'ils ont "le sentiment de fortement contribuer à l'activité en haute ville". En période estivale, "on passe parfois la moitié de notre temps à aiguiller les touristes", ironise-t-elle.

----Durant le temps des travaux, la circulation des véhicules sera partiellement ou totalement interdite dans la rue en fonction de l'avancement du chantier. Des accès livraison seront possibles et la circulation piétonne sera maintenue.-----Un meilleur cadre de vie et plus de passage escomptés
Maintenant que les travaux sont engagés (ils ont débuté le lundi 18 février), les commerçants sont rassurés. "Pour nous c'est une bonne nouvelle, déjà de voir les travaux débuter en temps et en heure", se félicite la couturière. La rue sera refaite comme la rue Crozatier, "il y aura plus de passage, on aura un meilleur cadre de vie et on espère que ça attirera plus de monde", espère-t-elle... Plus de clients et donc a priori plus de chiffre d'affaires.
Pas de panique pour l'activité commerciale le temps des travaux car tant qu'il y a le cheminement piéton qui est maintenu, les clients continuent de venir. Au terme de ces travaux, le cheminement des familles avec poussette et des personnes à mobilité réduite devrait être facilité. Il y aura aussi un ralentisseur "car ici les gens roulent très très vite, on en voit passer à plus de 50 km/h", ajoute celle qui est à l'origine du projet avant de conclure : "les élus ont fait un geste pour rendre cette rue plus belle, on va tout faire pour la préserver et l'embellir aussi, avec notamment un fleurissement de nos pas de porte".

>> A lire : Action coeur de ville : 16 projets matures retenus 
Les mises en plateau de rues : une nécessité esthétique comme sécuritaire
Depuis ces dernières années, la plupart des rues du centre ancien sont mises en plateau pour en améliorer l'accessibilité aux personnes âgées, aux personnes à mobilité réduite, et aux familles avec des poussettes, mais aussi pour rendre plus accessibles les pas-de-portes des commerces et services. De plus, "les mises en plateau contribuent au charme d’ensemble du centre-ville", explique la municipalité, "l’objectif est de tendre vers une uniformisation en cœur de Ville".
Au rang des rues ayant déjà bénéficié de cette métamorphose, on retrouve la rue Raphaël, mais aussi Chènebouterie, Traversière du Consulat, Courrerie, Chaussade, Porte-Aiguière, des Cordelières, Crozatier, Oddo de Gissey, Dolaison, ou encore du Collège, Léon Cortial, ou encore la rue Chaussade et la rue Vibert et il y a plus longtemps en arrière, la rue Pannessac.

Maxime Pitavy

Vous aimerez aussi

Vos commentaires

Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire