Haute-Loire : ça bouge chez les chasseurs

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:52

L’Assemblée Générale de la FNC s’est tenue à Lyon les 21 et 22 mars 2018 dans le cadre du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes (AURA). Elle a réuni l’ensemble des représentants des fédérations départementales et régionales des chasseurs de France. 
Rappelons que ce loisir, considéré par certains comme "un art de vivre", comprend plus de 500 000 bénévoles à travers le territoire hexagonal.

----Selon la fédaration de chasse, "les chasseurs gagnent du pouvoir d’achat avec le passage du permis national de 400 à 200 €, soit plus de 18 M€ d’économies , les fédérations départementales des chasseurs pérennisent leurs ressources et les fédérations régionales bénéficient d’une véritable autonomie financière avec une enveloppe globale de 14 M€, pour développer l’expertise scientifique et écologique".-----"Rendre la chasse française plus accessible"
Lors de ce premier congrès décentralisé, la réforme globale qui doit permettre de "rendre la chasse française plus accessible, de la simplifier et de mieux la responsabiliser", a été présentée et soumise aux votes.
Les présidents de fédération ont apporté "un soutien franc, massif et sans appel" à cette réforme en la votant à 91,92 %. Elle inclut la diminution du permis de chasser national à 200 euros, soit moitié moins cher, afin de "faciliter la mobilité des chasseurs".

Un budget multiplié par... 40 !
Laurent Wauquiez, président de la région AURA, a dressé un premier bilan du Contrat qui lie les 12 fédérations départementales des chasseurs et le Conseil régional, faisant d’Auvergne Rhône-Alpes un véritable laboratoire du travail collaboratif entre les chasseurs et une Région.
En 2016, le plan chasse adopté par le conseil régional prévoyait une enveloppe de trois millions d'euros, soit un budget multiplié par... 40 ! Rebelote en 2019 puisqu'avant même le terme de ce premier plan triennal, le Président de Région a déjà annoncé sa reconduction, même si le montant n'a pas encore été fixé et devra être voté en assemblée plénière. Rappelons qu'en parrallèle, la Région a divisé par deux le montant de ses aides à la fédération Rhône-Alpes de protection de la nature.

"L’un des nombreux visages du dédain avec lequel on a regardé nos territoires ruraux"
"Dès mon premier jour à la Région, j’ai voulu redonner la voix aux chasseurs. Avant, la Région discutait avec beaucoup de monde, de beaucoup de choses, notamment d’environnement, mais jamais avec les chasseurs", a déclaré Laurent Wauquiez dans un communiqué.
"Ils étaient laissés à la porte de tous les débats sur l’aménagement et la conservation de territoires dans lesquels ils ont pourtant chaque jour les pieds
", poursuit-il, "je me demande si les attaques et le mépris subis par la chasse ces dernières années ne sont pas malheureusement que l’un des nombreux visages du dédain avec lequel on a regardé nos territoires ruraux", commente Laurent Wauquiez. 

----Quel est le calendrier de mise en place ? 
L’objectif est une application de cette réforme pour le 1er juillet 2019, début de la saison cynégétique 2019-2020.-----Quelles conséquences pour les chasseurs ?
Une des premières conséquences est de rendre la chasse plus accessible aux chasseurs en redonner du pouvoir d’achat aux chasseurs, mais aussi d'enrayer la baisse du nombre de chasseurs et encourager leur mobilité : deux tiers des nouveaux chasseurs chassent dans plusieurs départements.
Par ailleurs, conscients de l’importance de la transmission, la Région souhaite aider les chasseurs à améliorer, faciliter et promouvoir l’exercice de la chasse pour les jeunes. Pour cela, deux axes ont été définis : la formation de base commune à tous, matérialisée par le permis de chasser et l’accompagnement constant du chasseur tout au long de sa carrière, basé sur le volontariat. 

"Parler environnement dans les salons parisiens c’est bien, mais le défendre et arpenter la nature toute l’année, c’est autre chose"
"On a ouvert la porte aux chasseurs, et il était temps", conclut Laurent Wauquiez dans le communiqué de presse, "parce que parler environnement dans les salons parisiens c’est bien, mais le défendre et arpenter la nature toute l’année, c’est autre chose. Il y a ceux qui détestent la chasse, ceux qui en parlent et ceux qui la font. Ici, nous aimons la chasse et nous agissons en conséquence".

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