Deux nouvelles semaines de procès Fiona au Puy

mar 23/01/2018 - 16:26 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:50

Le père de Fiona avait demandé de relocalisation du procès en appel ailleurs qu’au Puy-en-Velay. Il n’a pas eu gain de cause. La Cour d'assises de la Haute-Loire entendra donc, à nouveau, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, du 29 janvier au 9 février 2018, pour la mort de Fiona, à l’âge de 5 ans, en 2013, à Clermont-Ferrand.

Une semaine pour rien
Mi-octobre dernier, la session d'assises qui se déroulait au Palais de Justice de la place du Breuil avait été  interrompue après une semaine. Elle avait été reportée, en raison d'un incident d'audience le vendredi. La Cour d’Assises de la Haute-Loire avait accepté la demande des avocats de la défense afin de renouveler les jurés.
Des jurés qui auraient pu être influencés par des insinuations d’une avocate d’une association de défense des enfants. Celle-ci avait laissé entendre que les avocats de Cécile Bourgeon et de Berkane Maklouf étaient de mèche et que celui de l’ex beau-père aurait pu commettre une subornation de témoin.

Dans la foulée, le père de Fiona, Nicolas Chafoulais, avait mis en doute l’impartialité de la Justice auvergnate. Motif : ses soupçons d’ « arrangements entre amis » impliquant les avocats des accusés et le président de la Cour d’Assises et ses assesseurs. Après ces déclarations, les avocats des deux accusés ont immédiatement porté plainte pour diffamation.

Il faudra donc recommencer du début. Du 29 janvier au 9 février 2018, le beau-père Berkane Makhlouf sera renvoyé de trois chefs d’accusation : recel de cadavre, non assistance à personne en péril et violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, sur mineure de 15 ans, par personne ayant autorité, en réunion.
La mère, Cécile Bourgeon, sera renvoyée de cinq chefs d’accusation : recel de cadavre, non assistance à personne en péril, violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, sur mineure de 15 ans, par ascendant, en réunion, modification de l'état des lieux d'un crime et dénonciation mensongère à l'autorité judiciaire de faits constitutifs d'un crime ou d'un délit ayant provoqué des recherches inutiles.

En première instance, Berkane Makhlouf a écopé de 20 ans de prison, tandis Cécile Bourgeon a été condamnée à 5 ans pour des faits délictuels uniquement.

Affluence de médias nationaux
Pour ce procès hors normes, deux petites salles de presse seront prévues à usage des journalistes au rez-de-chaussée du Tribunal de Grande Instance du Puy. Une cinquantaine de places seront réservées aux journalistes dans la salle d’audience et/ou la salle de retransmission. Quatre emplacements extérieurs seront réservés aux camions régie pour les journalistes TV accrédités.

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