Des coups de feu tirés entre des jeunes du Monastier et de Laussonne

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:35

"C'est un conflit entre les deux villages qui semble perdurer depuis déjà quelques temps", nous explique en préambule le Procureur de la République Jacques Louvier, "même si on a du mal à comprendre pourquoi".
Ce mardi 14 juillet, au terme du traditionnel bal du Monastier-sur-Gazeille, les esprits s'échauffent à cause "de regards, de propos" rapporte Jacques Louvier. Un des jeunes de Laussonne fait mine de foncer en voiture sur un groupe du Monastier, puis s'en va...

Il finit par tirer plusieurs coups de feu en direction du véhicule
Deux jeunes de ce groupe montent alors en voiture et décident de poursuivre un véhicule comprenant quatre Laussonnais (mais pas ceux qui ont menacer de les écraser en voiture). L'un d'eux a en main un pistolet à plomb modifié et finit par tirer plusieurs coups de feu en direction du véhicule.
Un impact de balle a bien été retrouvé sur le véhicule mais les jeunes Laussonnais sont indemnes. Ils en ont informé la gendarmerie et dans la foulée, deux suspects ont été placés en garde à vue. Ils ont été déférés ce jeudi et placés sous contrôle judiciaire, avec pointage à la gendarmerie et interdiction d'entrer en contact avec les victimes et de se rendre à Laussonne. Ils seront jugés le 1er septembre, tout comme le jeune de Laussonne qui a fait mine de foncer en voiture sur des jeunes du Monastier (mais lui n'a pas de contrôle judiciaire).

"Un différent entre les deux communes, et pas entre des personnes"
C'est un différend de longue date avec leurs victimes qui aurait motivé leur action. Leur rencontre au bal aurait ravivé les tensions. C'était la première hypothèse mais au terme de la procédure et des nombreuses auditions des deux parties, le Parquet est contraint de constater : "la tension entre ces deux villages a atteint un certain paroxysme".
Car ce qui ressort des auditions, c'est bien que ce déferlement de violences serait issu d'un "différent entre les deux communes, et pas entre des personnes. Ils ne donnent aucune motivation de leurs actes, si ce n'est qu'ils ne peuvent pas se voir", observe le Procureur de la République, alors que d'autres altercations avaient déjà eu lieu entre d'autres jeunes de ces deux villages. "C'est une explication très surprenante mais qui est donnée par tous les protagonistes de l'histoire", conclut Jacques Louvier.

Les deux jeunes du Monastier et celui de Laussonne seront donc jugés en même temps au cours d'une audience du tribunal correctionnel le 1er septembre prochain. Peut être pourra-t-on alors mieux comprendre les tensions entre ces deux groupes de jeunes.

Maxime Pitavy

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