Comment sera fléché le milliard d'euros dédié à l'investissement local ?

mer 02/03/2016 - 17:31 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:39

Il s'était déjà rendu dans l'Allier début février et le préfet de région (il n'y en a plus qu'un seul pour toute la grande région) Michel Delpuech, qui est également le préfet du Rhône, était en visite en Haute-Loire ce lundi.
Au menu : des rencontres avec les forces vives du département (grands élus, parlementaires, représentants des chambres consulaires et chefs d'entreprises) ainsi qu'une réunion de travail avec les services de l'Etat.
S'il n'avait pas d'annonce particulière à faire, il a distillé quelques messages se voulant rassurant quant à l'avenir des sous préfectures et des infrastructures routières du département, mais a aussi fait le point sur le fonds de soutien à l'investissement local, dont l'enveloppe hexagonale est d'un milliard d'euros.

Quelle place pour la Haute-Loire dans ce nouvel ensemble régional ?
"La grande région est une opportunité formidable pour la Haute-Loire", a-t-il déclaré, "notamment pour sa proximité avec les bassins stéphanois et lyonnais, mais aussi car elle dispose de ressources naturelles, économiques, humaines... qui ne demandent qu'à prospérer dans un univers plus vaste". On peut citer par exemple le pôle de plasturgie, qui devrait gagner en pertinence et en compétitivité dans la nouvelle région.
"L'Etat veut une réforme territoriale équilibrée", a-t-il ajouté, "il faut que le territoire régional bénéficie de la croissance des métropoles". Quant à la Haute-Loire en particulier, au terme de ses rencontres avec les acteurs du territoire, il en a conclu : "le problème, c'est d'attirer les compétences. Il faut faire connaître la Haute-Loire et ses atouts".
L'intégration de ce département dans la nouvelle région est-elle facilitée par son positionnement ? Est-ce un avantage par rapport à un département comme l'Allier par exemple ? L'enclavement demeure l'une des faiblesses de la Haute-Loire ?

Quel avenir pour les routes nationales 102 et 88 ?
Puisque l'on parle de l'enclavement du département, on pense forcément aux infrastructures routières. Et le Président de région en avait fait l'un de ses engagements forts lors de la campagne en Haute-Loire, où il avait même déclaré : "l'Etat ne nous aidera pas, je veux faire avancer les dossiers de la RN102 et de la RN88, et la grande région pourra le faire".
Une assertion qui ne doit pas être tout à fait du goût de Michel Delpuech, le préfet de Région, représentant de l'Etat, qui demeure maître d'ouvrage pour les routes nationales ou encore le contournement du Puy. Michel Delpuech, l'Etat va-t-il continuer à moderniser les infrastructures routières du département et la volonté de la Région de participer au financement va-t-elle permettre d'accélérer les procédures ?


----Quel avenir pour les sous-préfectures ?
"Elles ne sont pas menacées", assure le préfet de région, "au contraire, leur rôle sera renforcé autour des missions de l'ingénierie territoriale, c'est à dire repérer les projets, les aider à voir le jour et faciliter leur développement".-----Comment sera fléché le milliard d'euros de soutien dédié à l'investissement local ?
Le fonds de soutien à l'investissement local est une initiative nationale qui va découler à l'attribution d'un milliard d'euros pour soutenir l'économie locale et favoriser l'investissement. Au niveau hexagonal, cette aide devrait se décliner en deux enveloppes : une première de 200 millions d'euros pour la DETR (dotation des équipements des territoires ruraux) et une seconde de 800 millions d'euros, scindée en deux parties, avec d'abord 500 millions d'euros pour les EPCI (fléchés vers la transition énergétique, la mobilité durable, l'accessibilité, la rénovation et le développement de bâtiments, etc.) et ensuite 300 millions d'euros afin de revitaliser les centres bourgs.
À l'échelle régionale, l'aide devrait être de 58 000 euros pour les EPCI et de 36 000 euros pour les centres bourgs. "Il faut que ça accélère l'investissement car la machine est aujourd'hui un peu grippée", ajoute-t-il. Michel Delpuech, quels types de dossier seront retenus et quels seront les principaux arguments pour bénéficier de ces fonds, à la fois pour la première et pour la deuxième enveloppe ?


Maxime Pitavy

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