'''Elle écrit des scénarios de jeux vidéos et connaît Frédéric Beigbeder'''

lun 12/06/2017 - 18:40 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:46

Cette année, sur les plages, le roman de l’été sera Trois saisons d’orage (éditions Viviane Hamy) de l’Auvergnate Cécile Coulon. C’est en tout cas le souhait du 63ème Prix des Libraires, décerné ce jeudi 8 juin 2017, au Centre national du livre. La Puydomoise, qui fête ses 27 ans ce mardi 13 juin (et déjà dix livres publiés), a su enthousiasmer les libraires de France, jurés finaux de ce prix.

Son 1er roman publié en Terminale
C’est avec ce jeune talent local que 20 élèves du lycée public ponot Charles et Adrien Dupuy ont eu le privilège de participer à des ateliers d’écriture au cours de l’année. Pendant deux heures, à quatre reprises, Cécile Coulon a échangé avec ces lycéens dans le but de « les décoincer » dans leur approche de la littérature, d'après leur professeure de lettres, Marie Vinatier : « C'est une auteure très accessible qui leur a donné envie de lire mais les a aussi libérés du point de vue de l'écriture. Ils ont été touchés par le fait qu'elle a publié son premier roman lorsqu'elle était en classe de terminale. Aujourd'hui, c'est une des plus prometteuses dans la littérature contemporaine française ».

Grandir à la campagne
Il faut dire qu’avec le bac de français qui se profile ce jeudi 15 juin, les élèves avouent lire peu, en dehors des ouvrages prévus au programme de ces Première L. Mais parmi eux, Léa Redon, 17 ans, de Bains, a tout de même pris le temps de lire deux ouvrages de Cécile Coulon : Le Roi n’a pas sommeil et Les Grandes Villes n'existent pas. Ce dernier roman l’a interpellée : « la thématique c’est de grandir là où il n’y a rien, à la campagne, alors ça me parle ! », sourit-elle.

Entre deux conversations libres sur le parcours de Cécile Coulon, ses lectures à voix haute d’extraits comme Stephen King, les ateliers d’écriture ont permis aux élèves de tester leurs capacités. Léa Redon en raconte un.

Et ce que Léa ne dit pas c’est que Cécile Coulon a qualifié son texte de « très littéraire ». Un beau compliment, mais Léa ne pense pas devenir écrivain pour autant.

Assise sur une table dans un jean stretch, Cécile Coulon a les mots pour parler aux jeunes et les faire rêver. Léa Redon et Félix Mercier, 16 ans, du Monastier, ont retenu particulièrement deux choses dans leurs conversations. D’abord que Cécile Coulon participait à la création de jeux vidéos.

Et quand les élèves lui ont demandé si elle connaissait Michel Houellebecq et Eric-Emmanuel Schmitt, là aussi Cécile Coulon avait de quoi les faire rêver.

Annabel Walker

Trois saisons d’orage
Trois générations confrontées à l’Histoire et au fol orgueil des hommes ayant oublié la permanence hiératique de la nature. Saga portée par la fureur et la passion, Trois saisons d’orage peint une vision de la seconde partie du XXe siècle placée sous le signe de la fable antique. Les Trois-Gueules, « forteresse de falaises réputée infranchissable », où elle prend racine, sont un espace où le temps est distordu, un lieu qui se resserre à mesure que le monde, autour, s’étend. Si elles happent, régulièrement, un enfant au bord de leurs pics, noient un vieillard dans leurs torrents, écrasent quelques ouvriers sous les chutes de leurs pierres, les villageois n’y peuvent rien ; mais ils l’acceptent, car le reste du temps, elles sont l’antichambre du paradis.

Trois saisons d’orage est le dixième livre de Cécile Coulon. On y retrouve les influences de l’auteur et son tropisme pour la littérature américaine – notamment Steinbeck – ainsi que ses thèmes de prédilection comme l’opposition ville/campagne et l’orgueilleuse et éternelle lutte entre l’homme et la nature, qui ont fait le succès du Roi n’a pas sommeil.

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