Vergongheon : l'élan de solidarité grandit autour de l'éleveur

ven 01/03/2019 - 16:47 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:56

Ce vendredi 1er mars 2019, Alain Comptour, l'éleveur qui a perdu 90 brebis prêtes à mettre bas, lors d'une attaque supposée de chiens errants ; a reçu dans sa ferme le soutien de la profession en la personne de Yannick Fialip, président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) de la Haute-Loire et celle de Claude Font, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale ovine.

Mais au-delà de ce soutien, les représentants des deux syndicats auxquels s'ajoutent les Jeunes Agriculteurs de la Haute-Loire, ont tenu à rassurer l'éleveur de Vergongheon que l'on sait découragé après cette deuxième attaque subie en seulement deux ans. Le rassurer en lui exposant une action commune entreprise auprès de l'Etat "afin que monsieur Comptour puisse continuer à travailler dans son exploitation", précise le futur président de la Chambre d'Agriculture de la Haute-Loire. Les syndicats ont donc engagé des négociations avec la Direction départementale des Territoires pour la mise en place de mesures exceptionnelles concernant les aides de la Politique agricole commune (PAC). Pour qu'Alain Comptour puisse bénéficier de ces aides, son élevage doit répondre à des critères bien précis : 

* détenir au moins 50 brebis éligibles. Un animal éligible aux aides ovines est une femelle de l'espèce ovine, correctement localisée et identifiée et qui, au plus tard le 11 mai 2019 a mis bas au moins une fois ou est âgée d'au moins 1 an et est maintenue pendant toute la Période de Détention Obligatoire (PDO) ;

* maintenir l'effectif engagé sur l’exploitation pendant toute la durée de la PDO de 100 jours, du 1er février au 11 mai 2019 inclus ;

* respecter un ratio de productivité égal au nombre d’agneaux vendus constatés au cours de l’année civile 2018 rapportés à l’effectif de brebis présentes au 1er janvier 2018, au moins égal au ratio minimum de 0,5 agneau vendus/brebis/an (agneaux nés sur l’exploitation)

Des critères qui sont aujourd'hui bien difficiles à respecter après l'attaque qui a eu lieu dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 février 2019. A ce sujet, Yannick Fialip rappelle que "lorsqu'on est propriétaire de chiens, on a des droits mais également des devoirs. On ne peut pas laisser des chiens seuls dans la nature, ils sont une menace pour le travail des éleveurs."
Rappel des faits
Dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 février 2019, l'élevage de brebis d'Alain Comptour, éleveur à Vergongheon, a été victime d'une nouvelle attaque. La précédente avait eu lieu en 2017 et les conséquences sur la trésorerie de cette exploitation familiale étaient déjà importantes. Un mauvais souvenir qui aurait pu, au fil des années, tomber dans l'oubli. Mais cette nouvelle attaque dans sa bergerie, supposée de chiens errants, a fini de décourager l'éleveur. Le préjudice suite à cette attaque lors de laquelle 90 brebis ont péri, a éte estimé à 100 000 euros. Et sans l'identification des chiens qui ont tué les 90 brebis et blessé d'autres ; et ainsi l'identification de leur(s) propriétaire(s), l'éleveur ne pourra être indemnisé par les assurances. Ses enfants, Aurore, Anthony et David, ont donc créé, en début de semaine, une cagnotte sur le net pour aider leur père "à se relever".
Stéphanie Marin

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