Saint-Julien-Chapteuil : la tête dans les étoiles à l'observatoire du Betz

dim 04/08/2019 - 18:49 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:58

Créé en 1991 par l'Association Française d'Astrologie, la nuit des étoiles a toujours eu pour vocation de nous faire lever les yeux au ciel, au moins 3 jours par an, pour prendre conscience de l'immensité de l'univers. Cette année, c'est sur plus de 400 sites répartis dans toute la France qu'il sera possible de le faire, avec ou sans télescope.

----Plus d'infos : L'observatoire du Betz à Saint-Julien-Chapteuil accueille les visiteurs du 2 au 4 août à partir de 19 heures, gratuitement.-----Des étoiles plein les yeux
À l'observatoire du Betz à Saint-Julien, situé en amont de la commune, tout a été préparé pour aborder cette édition 2019 des nuits des étoiles. Les quelques télescopes, pour certains longs de deux mètres, attendaient le public dès 21h pour débuter l’observation. Les visiteurs ont donc eu l'occasion de regarder à l'intérieur de la lunette de ces derniers, et ainsi apercevoir en détail la surface de planètes comme Saturne ou Jupiter, deux des quelques astres facilement observable cette année, et ce pour le plus grand bonheur des enfants : « c'était trop beau, je ne pensais pas qu'on pouvait voir d'aussi près » raconte Édouard, 12 ans.
Les Perséides aussi étaient visibles, mais seulement pour ceux qui ont eu de la chance : « je n'ai pas vu d'étoiles filantes ce soir, mais demain je retente le coup ! » lance Magalie, 45 ans, du Puy-en-Velay.
Notre célèbre voisine, Mars, quant à elle, a peiné à se montrer. Avant la tombée de la nuit les bénévoles de l'association Orion ont aussi partagé leur savoir à travers des conférences portant sur les comètes. Puis, quand les étoiles ont montré le bout de leur nez, petits et grands se sont précipités à l'extérieur pour assister à un cours grandeur nature sur les constellations.

« Ici depuis 2 ans, le ciel est beaucoup plus noir »
C'est bien connu, la lumière des villes et la pollution qu'elle engendre sont un fléau pour observer le cosmos, d'autant plus qu'elle en est nuisible pour la santé mais aussi pour la faune et la flore. « aujourd'hui, on ne peut pas observer à l'Ouest du Puy-en-Velay à cause de la pollution lumineuse » alerte Michel Martel, membre de l'association Orion. Mais ce dernier relativise, et évoque des progrès en la matière : « les gens commencent à prendre conscience du problème de la pollution lumineuse. Par exemple, depuis maintenant 12 ans à Saint-Julien-Chapteuil et aux alentours, l'éclairage est beaucoup plus économe, on éclaire plus n'importe comment ».
En effet, à minuit, toutes les lumières du village sont éteintes. « En plus de ça, nous avons une relation importante avec la commune, nous avons une clé pour éteindre l'éclairage de l'église, cela nous facilite les choses. Avec la somme de tous ces facteurs, on a remarqué qu'ici depuis deux ans, le ciel est beaucoup plus noir » concède-t-il. Pour finir, Michel Martel tient à rester prudent quant à l'évolution de la situation : « le problème est aussi à Saint-Germain-Laprade, où la zone industrielle se développe beaucoup et met en péril le chemin parcouru ». Affaire à suivre.

F.R

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