Remise en cause de la TVA réduite : la Haute-Loire touchée au premier plan

mer 01/08/2018 - 12:53 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:53

Lors d'une séance à l'Assemblée nationale, le 25 juillet dernier, la députée LR Isabelle Valentin, interpellait le gouvernement suite à l'annonce du ministre de l'économie et des finances, Bruno Le Maire, envisageant de remettre en cause le taux réduit de TVA pour les travaux de rénovation énergétique dans le bâtiment.
La TVA réduite "n'est pas un cadeau fait aux entreprises"
Point par point, la députée de la 1ère circonscription de la Haute-Loire a relayé les inquiétudes et les incompréhensions portées par la Capeb 43 quant à cette possible révision de la TVA réduite qui dans le bâtiment "n'est pas un "cadeau" fait aux entreprises, mais une aide fiscale apportée à nos clients et un soutien au pouvoir d'achat des ménages lorsqu'ils réalisent des travaux de rénovation", précisait le président de la Capeb 43, Thierry Grimaldi, dans un courrier adressé à Isabelle Valentin, au mois de juin. Et de poursuivre : "Le gouvernement souhaite que les entreprises artisanales du bâtiment notamment, conduisent la rénovation de 500 000 logements par an, mais dans le même temps, remet en cause le premier dispositif d'incitation en faisant des économies sur le dos des ménages."
"Un objectif totalement irréaliste"
Thierry Grimaldi est également revenu sur le plan de lutte contre la précarité énergétique des bâtiments dévoilé à la fin du mois d'avril par le ministre d'Etat, Nicolas Hulot. "Le but de ce plan est notamment d'éradiquer les passoires thermiques, afin de rénover en 10 ans les 1,5 millions de passoires thermiques habitées par les ménages propriétaires à faible revenu, le gouvernement se fixe l'objectif d'accompagner financièrement chaque année 150 000 rénovations de ce type. En augmentant la TVA sur les travaux concernés, un tel objectif n'est plus seulement ambitieux mais totalement irréaliste."
Les conséquences pour la Haute-Loire
La Capeb 43 s'inquiète de l'impact qu'aura cette possible suppression des taux réduits sur le pouvoir d'achat des ménages altiligériens et notamment des plus modestes, mais également sur les emplois et les entreprises. "80% de l'activité des artisans se situe en rénovation. On risque une perte de 120 emplois sur la Haute-Loire et un coup d’arrêt des créations d’entreprises au RMA (Registre des Métiers et de l'Artisanat)", explique Monique Mourlaix, secrétaire générale de la Capeb 43. Sur le plan national, la perte d'emplois s'élèverait à 30 000.
Stéphanie Marin

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