Passation de pouvoir à la tête de l'enseignement catholique diocésain

mer 23/04/2014 - 20:40 , Mise à jour le 23/04/2014 à 20:40

A bientôt 64 ans, dont 45 ans passés en Haute-Loire, Jean-Paul Laval part en retraite, bien que depuis quatre ans déjà, il avait choisi d'adopter le contrat Fillon, tout comme son adjoint René Coffy, qui quittera également ses fonctions.
Le nouveau directeur de l'enseignement catholique diocésain de Haute-Loire se nomme Thierry Filiatre, Dijonnais d'origine et âgé de 53 ans, il est marié et a deux enfants. Il est jusqu'à septembre prochain à la tête d'un important ensemble scolaire à Nice, qui compte une école et un collège pour plus de 600 élèves.
Mais quelles sont les raisons qui l'ont poussé à quitter la Côte d'azur pour rejoindre le département ? Le futur directeur de l'enseignement catholique diocésain de Haute-Loire revient sur les grandes lignes de ce nouveau challenge. Ecouter. {{audio1}}

Une différence de climat... pas seulement météorologique
C'est Monseigneur Henri Brincard qui a sollicité Thierry Filiatre. Instituteur de formation, il devrait "apporter la touche pédagogique" qui manquait à son prédécesseur, comme ce dernier l'a lui même suggéré, ainsi qu'une "très bonne connaissance institutionnelle". Il a débuté sa carrière à Besançon avant de rejoindre Dijon pour devenir directeur d'une école. C'est ensuite à Privas qu'il a exercé, avant de rejoindre la Côte d'Azur.
Si le climat ne sera pas le même en Haute-Loire, ce n'est pas qu'une affaire de météo... A Nice, seulement 10 % des élèves des premier et deuxième degrés appartiennent à l'enseignement diocésain, alors qu'en Haute-Loire, ils sont près de 40 % (la moyenne nationale est identique à la moyenne auvergnate : environ 20 %).
Thierry Filiatre explique les intérêts et particularités du département qui l'ont poussé à accepter cette mission. Ecouter. {{audio2}}

----La question de l'accessibilité des bâtiments diocésains devrait faire partie des principales difficultés auxquelles il sera confronté, même si un délai supplémentaire de trois ans a été accordé.-----"Nous ne sommes pas en concurence avec l'enseignement public"
"On ne réfléchit pas en terme de parts de marché", tempère aussitôt le futur directeur diocésain à l'annonce de ces chiffres, "le but n'est pas de faire du remplissage et nous ne sommes pas en concurence avec l'enseignement public. Il faut simplement que chaque famille ait un véritable choix d'éducation et que ces jeunes puissent toucher du doigt l'Amour du Christ".
Conscient de l'enjeu qui se présente devant lui, il a précisé : "c'est une chance qui m'ait donnée et je vais pouvoir apporter un regard neuf, comme je l'ai déjà fait par le passé à Nice". Il annonce d'ores et déjà quels seront ses principaux objectifs à la tête de l'enseignement catholique diocésain de Haute-Loire. Ecouter. {{audio3}}

La réforme des rythmes scolaires : "ce n'est pas la panacée"
Concernant la réforme des rythmes scolaires, que les écoles privées ne sont pas obligées d'appliquer, ce qui pourrait amener de nouveaux élèves à la rentrée prochaine, Thierry Filiatre nous livre son point de vue : "il y a 25 ans, j'ai lancé la semaine de quatre jours dans mon collège. Avec mon expérience et du recul, je dis que ce n'est pas la panacée, tout comme la semaine de 4,5 jours". Pour lui, "cette réforme est réfutée par bon nombre d'enseignants, du privé comme du public, car ils jugent que l'enfant a besoin d'une coupure dans sa scolarité pour ne pas arriver sur les rotules le vendredi".

Carte scolaire et zones rurales
Enfin, à propos des mesures de carte scolaire en Haute-Loire et les diverses manifestations rencontrées ces derniers jours, il a déclaré : "chacun est attaché à son école, c'est tout à fait normal, c'est le dernier lieu institutionnel qu'on ferme en général", avant de poursuivre, symboliquement, "c'est un peu comme le médecin qui vient constater le décès du village".
S'il conçoit la haute valeur symbolique d'une école, il se demande jusqu'où doit-on maintenir un établissement de toute petite taille. Son prédécesseur jean-Paul Laval a cité à titre d'exemple l'école de Thoras, fermée il y a trois ans, alors qu'elle ne comptait que huit élèves.

Maxime Pitavy

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