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Langeac

Jumeaux Torrent : Une mère déchirée

sam 17/03/2018 - 13:45 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:51

Ce samedi 17 mars 2018, à 9h, plus de 110 soutiens de la mère de famille sont venus manifester leur colère face à la justice mais aussi témoigner de la violence de l’opération, ayant choqué beaucoup d’entre eux.

Plus de 50 gendarmes
En effet, il était 19 heures vendredi soir, quand les gendarmes, venus en nombre (plus de 16 véhicules et 50 hommes), ont sonné à la porte d’Aude Torrent dans le but de lui retirer ses enfants après décision de justice. Plus de 100 membres du comité de soutien, étaient venus rejoindre la mère des jumeaux, Gabriel et Guillaume, âgés de trois ans, pour protester contre cette décision.

Selon Hervé, membre du comité de soutien de la mère, choqué et remonté par les événements de la veille nous confie : «  Les enfants ont quasiment été arrachés des bras de leur mère, ils étaient en pyjama, pieds nus, n’avaient même pas encore mangé, leur mère était dévastée ».

« Pour moi c’est une véritable rafle, voir des enfants enlevés de la sorte, manu-militari, fait remonter des souvenirs nauséabonds de notre histoire. […] Cinquante hommes armés mais pas les services sociaux, personne pour rassurer les enfants et la mère ».

----La pétition en ligne en soutien à Aude Torrent a récolté plus de 1 700 signatures ce lundi en fin de matinée.
-----Une médiation pourtant en cours
Aujourd’hui, les membres de l’association dénoncent le traumatisme lié à l’intervention des gendarmes. Nombre d’entre eux avaient ce matin la mine décomposée, les traits tirés et les yeux rouges, après une soirée et une nuit très lourdes en émotions.

Sylviane, membre active de l’association et proche de la famille est très remontée, d’autant plus qu'elle estime que l’association a été menée en bateau par la justice «  Une médiation était en cours, une médiatrice internationale avait le dossier et laissait à Aude jusqu’au 24 Mars pour trouver un compromis avec le père des enfants »

----Aude Torrent et le père de Guillaume et Gabriel ne sont pas divorcés. Il n'est donc pas question de garde, pour l'instant, dans ce dossier.-----Une mère dévastée
Aude Torrent, tenait à être présente à cette manifestation. Complètement sous le choc, la jeune femme balbutiait et répétait à plusieurs reprises : « Je n’ai même pas pu leur mettre des chaussures, même pas pu les habiller convenablement, ils sont partis sans aucune affaire, je ne sais même pas où ils sont en ce moment ». Elle conteste la version des faits communiquées par le parquet clermontois.
Aude Torrent sait enfin que Guillaume et Gabriel ont été placés dans un lieu neutre mais elle ignore où. Le parquet de Clermont-Ferrand a fini par dévoiler cette précision à la presse, alors que la mère le demandait sans succès.

 

Cette femme, professeure de Français dans un collège privé au Puy, dénonce un acharnement de la justice sur sa personne et aucune réelle enquête sur le père.


L.B.

Serge Vauris est le président de l’association pour les droits de l’enfant. Samedi, il est revenu sur cette intervention de gendarmerie.



Le député Jean-Pierre Vigier, Guy Vissac ancien sénateur, Marie-Thérèse Roubaud, maire de Langeac et Conseillère départementale, le Conseil municipal de Langeac, Serge Vauris, président de l’Association pour les Droits de l’Enfant, Franck Noël-Baron, maire de Chanteuges, ainsi que de nombreux maires et habitants de Haute-Loire nous font part d'un communiqué :
"Nous prenons acte de la décision de justice d’enlever les enfants d’Aude Torrent et de les remettre à son mari, soi-disant domicilié en Irlande. Nous ne comprenons pas et nous n’acceptons pas cette décision de justice. Les enfants Guillaume et Gabriel ont été arrachés des bras d’une mère aimante. Les moyens déployés pour cette opération furent clairement disproportionnés.
Nous apportons notre soutien indéfectible et durable à Aude et à sa famille.
Nous restons mobilisés sur cette affaire et nous allons examiner les procédures à mettre en œuvre auprès des plus hautes autorités de ce pays pour surseoir à cette décision et assurer le retour des enfants auprès de leur mère."

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